𝗧𝗿𝗮𝗻𝗰𝗵𝗲 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗳 : 𝗹𝗲 𝗺𝗮𝗻𝘂𝗲𝗹 𝗱𝗲 𝗿𝗲́𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗻𝗰𝗲… 𝗼𝘂 𝗽𝗮𝘀 Chaque début de session, la question revient : « 𝘌𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘰𝘯 𝘥𝘰𝘪𝘵 𝘢𝘤𝘩𝘦𝘵𝘦𝘳 𝘶𝘯 𝘭𝘪𝘷𝘳𝘦 ? » Dans le cours de marketing, oui. Le manuel sert d’encrage théorique : segmentation, positionnement, comportement du consommateur… des fondements qui ne changent pas. Le problème est de trouver LE bon livre. Trop souvent, il faut se rabattre sur une traduction française d’un ouvrage américain, avec des exemples de Carrefour, SNCF ou d’autres entreprises françaises. Pas exactement ce que mes étudiants croisent dans leur quotidien québécois (bien qu’il y a toujours un grand nombre d’étudiants européens). Résultat : je complète toujours avec des cas actuels et locaux, pour donner du sens à cette théorie. Dans le cours d’analyse web, c’est l’inverse. Ce cours arrive généralement plus tard dans le parcours, et là, pas de gros manuel figé. Le domaine évolue trop vite — et aucun ne satisfait à mes attentes. Les étudiants travaillent plutôt à partir d’articles récents, de publications spécialisées, parfois même de billets de blogue techniques. C’est moins « confortable » qu’un livre, mais tellement plus collé à la réalité du terrain. Deux cours, deux approches. Le premier donne la carte routière, le second oblige à marcher dans les sentiers, à se salir un peu, à apprendre avec des sources multiples. Alors je me demande : qu’est-ce qui forme le mieux un esprit critique ? S’ancrer dans un cadre théorique bien établi, ou s’exposer au chaos et à la diversité des sources — au risque de perdre certaines personnes ? Et vous, dans vos parcours d’études ou de formation, qu’est-ce qui vous a le plus marqué : le livre de référence… ou les lectures éclatées qui forcent à faire le tri ?