𝗧𝗿𝗮𝗻𝗰𝗵𝗲 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗳: 𝗮𝘁𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝘂𝘅 𝗴𝗼𝘂𝗿𝗼𝘂𝘀! (et aux profs à la science infuse !) Le discours d’Olivier Primeau me rappelle qu’en 2008, un « influenceur » québécois affirmait qu’être absent de Second Life équivalait à une condamnation à mort pour une entreprise… deux ans plus tard, tout le monde avait oublié. Depuis, on a enchaîné avec Facebook, Google, Twitter, TikTok, et à un certain moment, on parlait de « stratégie Apple Watch » juste parce que c’était le gadget à la mode. Évidemment, tout devient « stratégie » — ça paraît beaucoup plus important ! Ensuite, ça a été le Big Data, les CDP… et ces jours-ci, les agences poussent très fort sur les data clean rooms… Chaque nouveau buzz promet de reléguer les méthodes traditionnelles aux oubliettes. Quand c’est pas les fournisseurs de solutions qui promettent le nirvana, c’est les gourous du jour qui annoncent la fin du monde. Prétendre que le marketing « traditionnel » va mourir et que seuls les influenceurs domineront est aussi absurde que d’avoir misé sur la survie de Second Life. C’est une démonstration de l’incompréhension de ce qu’est réellement le marketing. Oui, bien sûr, les influenceurs jouent un rôle important dans le mix marketing. Ça ne veut pas dire qu’il faut tout abandonner : TV, radio, journaux, OOH, brand content… ils restent essentiels pour bâtir la notoriété, assurer la cohérence et stabiliser le long terme. L’influence, elle, est puissante sur la conversion, l’engagement ciblé, mais elle complète — ne remplace pas — une stratégie globale. Tout (ou trop) miser sur des influenceurs comporte aussi un énorme risque réputationnel qu’il faut considérer.