Former des équipes de travail: un vrai casse-tête pour les profs. Un des objectifs clés d'un MBA est de développer la capacité à travailler en équipe - et surtout, à gérer les dynamiques d'équipe avec professionnalisme. Pendant longtemps, je laissais les étudiants former leurs propres équipes. Résultat: chaque session, je devais gérer les oubliés. Ceux qui n'ont pas osé lever la main, ceux qui ne se sont pas bien "vendus", ou tout simplement ceux mis à l'écart. Ayant moi-même souvent été le dernier choisi dans les équipes de sport à l'école... ça me touche. Ajoutez à ça un biais évident: on a tendance à choisir des gens qui nous ressemblent - culturellement, socialement, linguistiquement. Alors j'utilise maintenant l'approche inverse: la répartition aléatoire. Mais là, ce sont les conflits de personnalités, les plaintes, les "free riders" et les accusations de travail inégal qui font surface. Et malgré les lignes directrices claires, c'est souvent vers l’enseignant que se tournent les doléances. J'encourage la conception d'un contrat d'équipe (un modèle est proposé), et je n'interviens pas dans les conflits, sauf s’il s'agit de racisme, sexisme, ou autre comportement menaçant et inacceptable, auquel cas je peux diriger vers les ressources appropriées. Dans mes cours, je fais toujours le lien avec la réalité du marché du travail: ➡ On ne choisit pas toujours ses collègues. ➡ Un projet doit avancer, même quand un collègue quitte ou s'absente. ➡ Et la qualité ou la date de remise du livrable n'est pas négociable, peu importe les imprévus. Bref, il n'y a pas de recette parfaite. Juste des compromis. Et vous, comme étudiant actuel ou passé, ou comme prof: vous êtes du type libre choix, répartition aléatoire... ou tirage au sort scripté? (comme cette fois où un étudiant m'a demandé d'influencer le hasard pour être avec ses trois amis!) Partagez vos expériences et vos trucs!