Je ne comprends pas que ça ne fasse pas plus de vagues ! L’acceptabilité de la géolocalisation dans l’App Covid Alert n’étant clairement pas là, le gouvernement canadien a décidé d’exploiter les données de Telus. Ainsi, sans transparence, sans consentement, et sans contrôle, 33 millions de Canadiens ont été suivis ! Bien sûr, Telus ne rend pas disponibles les données brutes. « Le gouvernement assure que les informations collectées seront anonymes et respecteront la vie privée. » Est-ce que ça veut dire qu’il ne faut pas s’en inquiéter ? Clairement, ce sont des données personnelles qui sont exploitées. Si « En raison de l’urgence de la pandémie, l’ASPC a recueilli et utilisé des données sur la mobilité — telles que les données sur la localisation des antennes relais — pendant la durée de la réponse au Covid-19 » — pourquoi ne pas avoir été transparent ? Le gouvernement avait l’autorité et le droit de faire ça… pourquoi ne pas l’avoir divulgué ? Ceci est un bel exemple de la différence entre « légal » et « éthique ». Maintenant, le comité d’éthique de la Chambre des communes va enquêter… En plus, un nouvel appel d’offres a été lancé en décembre… Surtout que ce n’est pas nouveau. Déjà, en 2018, Radio-Canada rapportait que Rogers, Telus et Bell s’étaient impliqués pour former EnStream dès 2005, qui permettait de suivre en temps réel les utilisateurs… Il y a quelque temps, un de mes clients m’avait demandé mon avis pour faire le même genre de chose. J’avais avisé de ne pas le faire, car le risque de scandal aurait été beaucoup trop grand (d’autant plus que le bénéfice réel d’une telle démarche était difficile à justifier compte tenu du coût et que par inadvertance, des données de visiteurs européens auraient étés collectés, ce qui va à l'encontre du RGPD en Europe). Liens en commentaire. #Canada #Covid #dataprivacy #datasurveillance #NoConsentNoTracking #dataethics #ISP #geolocation