Lorsque « Refuser tout » n’est pas identique à « Accepter tout », on appelle ça une « interface truquée » ou dans le jargon, un « dark pattern ». Certains prétendent que ce n’est qu’un « nudge », une façon « douce » d’inciter vers un choix qui favorise le marketer… (Dans mon dernier newsletter je soulignais clairement la différence entre un « dark pattern » et un « nudge ».)
Jusqu’à maintenant, même avec la Loi 25 et la publication d’un guide assez clair sur le sujet, la plupart des sites québécois s’en tirent et continuent d’influencer psychologiquement leurs visiteurs à « Accepter tout ».
Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a publié les résultats d’une vaste enquête sur les apps et les sites : « Dans près de 40 % des cas, les participants ont rencontré des obstacles pour faire des choix en matière de protection de la vie privée ou pour accéder à des informations sur la protection de la vie privée, par exemple pour trouver les paramètres de protection de la vie privée ou pour supprimer leur compte. »
« S’il importe que les organisations évitent les mécanismes de conception trompeuse sur leurs sites Web et leurs applications pour que les utilisateurs puissent faire des choix éclairés en matière de protection de la vie privée, et ce, sans être manipulés, le Commissariat […] souhaitent souligner qu’il est crucial de garantir aux utilisateurs des pratiques qui protègent la vie privée par défaut sur les sites Web et applications… »
Ceci devrait être un signal que le party achève. Éventuellement, tant la Commission d’accès à l’information du Québec que la future loi C-27 vont resserrer l’utilisation des dark patterns.
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