Tranche de vie de prof: dans les coulisses de l’éthique universitaire. L'éthique a toujours été importante dans mon parcours professionnel. Mais je le ressens encore plus fortement depuis que j'ai pris un virage vers l'éthique du marketing et la protection de la vie privée. Il y a déjà plusieurs mois, je me suis porté volontaire pour siéger au Comité de discipline et d'appels de l'Université Laval, un comité rattaché au bureau du secrétaire général. Bien sûr, chaque semestre, je croise des cas similaires dans mes propres cours. Mais ce rôle au comité est totalement bénévole, et complémentaire à mon travail de chargé d'enseignement à la FSA ULaval. En moyenne, une fois par trimestre, je siège sur un jury composé d'un professeur de carrière, d'un(e) étudiant(e), et d'un avocat(e) mandaté(e) par l'université pour assurer le bon déroulement de l'audience. Ensemble, on écoute. On questionne. On analyse. Et on délibère sur des situations où l'intégrité académique est en jeu. Plagiat (comme s'approprier une réponse générée par l'IA), falsification, non-respect du droit d'auteur (par exemple, en partageant du contenu de cours avec une IA) - sont le type d'infractions que nous devons examiner. Notre mandat: appliquer le règlement avec rigueur, mais aussi avec humanité. Parce que derrière chaque dossier, il y a plus qu'un manquement: il y a une personne, un contexte, une trajectoire. Et parfois, la faute est claire, la sanction évidente. D'autres fois... elle est difficile à prononcer. Pas parce qu'on doute, mais parce que le cadre nous y oblige - même quand ça nous serre le cœur. Mon message: L'intégrité, c'est pas juste suivre les règles. C'est un choix qu'on fait, surtout quand personne ne regarde. C'est un réflexe à développer dans nos pratiques professionnelles, surtout dans un monde où l'IA est partout... mais où tout n'est pas permis. Recommandation: si vous avez un doute, posez des questions. Parlez à vos enseignant(e)s. Informez-vous. Mieux vaut être transparent et prévenir que d'espérer réparer après coup...